Lālma


Description :

Fouillé par Seiichi Mizuno en 1965, le site de Lālma est situé au sud-ouest des autres sites, desquels il est séparé par une vallée. Il fut choisi pour sa similitude avec les autres tepe et parce que les pillages menaçait de le ruiner entièrement (Mizuno, 1965 : 109). Lālma a révélé une Cour aux Stūpa et de nombreuses grottes. Ces dernières, généralement constituée d'une seule pièce, rarement de deux, étaient entièrement démolies mais remplies de fragments de modelages et d'enduits peints.

Bâti sur une terrasse peu débordante à laquelle on accédait par quelques marches, comme le Grand Stūpa M de Tapa-e Shotor, le stūpa principal mesurait 8,5 m de côté et possédait un escalier flanqué de deux stūpa secondaires. Au pied de la plate-forme, sur la façade sud-est à droite de l'ecalier, se trouvaient trois stūpa. L'un y est accolé, les autres ne laissant qu'un très faible espace entre eux et la terrasse. De même se trouve sur le côté nord-est une série de huit stūpa. Par manque de temps, les autres façades n'ont pas été fouillées. Le débordement de la terrasse autour du Grand Stūpa ainsi que l'absence d'espace entre elle et les stūpa secondaires ne permettaient pas le rituel de pradakṣiṇā, ce que nous observons également à Pratès. La décoration de ce stūpa était similaire à ce que l'on retrouve sur tous les sites de Haḍḍa. Des petits Buddha assis en dhyānamudrā étaient posés contre le décrochement de l'escalier sur la terrasse. Le premier corps du stūpa principal était rythmé de pilastres délimitant huit panneaux. Dans chacuns des espaces se tenait un Buddha debout sur un socle bas entouré flanqué de deux Buddha identique plus petits. De part et d'autre de l'escalier, des niches trilobées abritaient des Buddha en vitarkamudrā. La terrasse était de même ornée de sept modelages de Buddha, debout avec la main ressortant par le sinus du col ou assis. De nombreuses têtes de Buddha et de Bodhisattva furent retrouvées dans les décombres, toutes identiques à celles des sites déjà fouillés par Barthoux. La fouille ne fut pas étendue, nous ne savons donc pas si la Cour aux Stūpa était entourée d'une enceinte, si celle-ci était percée de niches et/ou si elle communiquait avec des vihāra ou d'autres constructions. Les similitudes entre Lālma et Tapa-e Shotor suggèrent que ces deux sites furent contemporains durant une certaine période (Kuwayama, 1987 : 174). Mizuno date le premier sol du IVe au Ve siècles de l'ère chrétienne et le second sol à partir du Ve siècle.

Plan de Lālma dessiné par S. Mizuno (Mizuno, 1968).